AÉSIO Mutuelle, deuxième acteur mutualiste de France spécialisé dans la protection de la personne, couvre les besoins en complémentaire santé et prévoyance de 2,8 millions d’adhérents sur l’ensemble du territoire. Aésio Mutuelle est né en janvier 2021 en même temps que Aéma Groupe issu de l’ambition partagée avec la Macif de créer le premier Groupe mutualiste de protection français, lequel Groupe a été rejoint par Abeille Assurances (ex Aviva France). Aésio Mutuelle s’est constituée via l’agrégation de 23 mutuelles au cours des 10 dernières années, Aésio a donc accumulé un patrimoine de données conséquent.

Dès 2020, Aésio a décidé de repartir d’une page blanche sur ce sujet avec un objectif clair : assurer à tous ses métiers un accès rapide, simple, sécurisé et gouverné aux données dont ils ont besoin pour faire leur travail efficacement et sans entrave pour les rendre plus autonomes. Cette mission est alors confiée à une toute nouvelle direction de la data, dirigée par Alexandre Knight en qualité de Chief Data Officer.

« Nous sommes repartis complètement de zéro avec plus d’une dizaine d’années de données legacy stockées sur des systèmes vieillissants et éparses. Quand je suis arrivé fin 2020, le premier objectif avec mon équipe était de créer un écosystème data nouveau pour accueillir des données transverses de l’entreprise, et de mettre en place les outils permettant de les utiliser et de les consulter en toute sécurité et respect du RGDP », déclare Alexandre Knight.

Des performances élevées et une refonte des métiers
Si démarrer d’une page blanche peut avoir des avantages, Aésio ne pouvait pas non plus s’appuyer sur une équipe data très nombreuse et qui allait devoir s’attaquer à de nouveaux sujets et technologies. Dans son cahier des charges, la nouvelle direction de la data souhaitait choisir des solutions de nouvelle génération, simples à mettre en place et à utiliser, reprenant les principes du data mesh. Naturellement, et après benchmark, Aésio se tourne vers Snowflake, associée à Dataiku pour la data science. Les attentes étaient élevées, mais les performances sont au rendez-vous.

La direction de la data a ainsi décidé d’attaquer son projet par la partie métier la plus exigeante en termes de données: l’actuariat. Alors que la société a planifié sur plusieurs années la migration de ses systèmes back office de gestion, nous visons dès cette année la possibilité d’offrir aux métiers de l’actuariat l’accès à leurs principales données de portefeuille en un seul emplacement, le datahub supporté par Snowflake. Aésio avait également peur de manquer de compétences pour prendre en main la solution. Toutefois l’interface SQL de Snowflake, un langage déjà utilisé notamment par les équipes DSI, data et d’actuaires, a permis à ces derniers d’être très rapidement opérationnels. Cela a permis à Aésio de monter très vite en compétences en gardant et en investissant sur ses ressources existantes.

« Ils travaillaient auparavant avec des bases Oracle et utilisaient Cognos pour les interroger. Avec Snowflake, nous transformons des tâches qui prenaient auparavant plusieurs jours en des travaux de seulement quelques heures et ce qui prenait plusieurs heures ne prend plus que quelques secondes. Là où il nous fallait 5 jours pour faire les calculs de solvabilité, les équipes métiers, par elles-mêmes, peuvent le réaliser en quelques minutes aujourd’hui, » raconte Alexandre Knight. « Au-delà des gains en performances, Snowflake va nous ouvrir tout un nouveau champ de possibilité autour de la donnée, notamment en intégrant des données de type “open data” etc. ».

En moyenne, les gains de temps sur certaines opérations sont 500 fois plus rapides qu’auparavant. L’ambition est également de permettre des fréquences de rafraîchissement plus importantes des sets de données utilisées. Aésio a pu également s’appuyer sur des capacités de compression des données de Snowflake pour réduire son volume utile de stockage de 25 à 5 To. Mais au-delà des gains de performances, certains cas d’usage révolutionneront les métiers de l’assurance notamment avec la possibilité de mixer des données externes (capacités de Data Sharing natives à Snowflake) avec nos données internes, ce qui nous permettra demain de mieux prédire l’évolution des pathologies de notre portefeuille afin de mettre en place des actions de prévention plus précises voir plus personnalisées.

Et puisqu’il est question de données de santé, la sécurité faisait également partie des priorités d’Aésio. « Nous avons eu de la chance à la direction de la data car Aésio avait déjà validé un projet Salesforce et donc les mots « cloud » et « SaaS » ne faisaient plus peur aux experts sécurité et DPO », raconte Alexandre Knight. « Cependant, nous avons choisi les options de sécurité maximale en choisissant un chiffrement à trois clés (une chez Azure, une chez Snowflake et une chez Aésio), un audit sécurité, un PIA et avons fait les tests qui nous ont démontré l’efficacité de ce choix. Par ailleurs, Snowflake nous permet de faire un retour arrière sur tout ou une partie de nos données sur une période de 90 jours en cas d’erreurs ou de pertes garantissant ainsi un niveau de sauvegarde opérationnel et une souplesse d’activation importants.»

En somme, Aésio possède une fondation solide, sécurisée et avec des performances quasi illimitées pour faire sa transformation autour de la donnée, le tout avec une notion de FinOps qui lui garantit de maîtriser ses coûts. “Une plateforme telle que Snowflake permet de repousser les limites de la technologie (rapidité, volume…) et met en évidence le travail qui nous reste à accomplir sur la mise en qualité et en gouvernance des données opérationnelles, et ce n’est pas propre à notre secteur d’activité. Le fameux langage commun entre métiers et leurs applicatifs respectifs reste l’enjeu majeur afin de pouvoir tirer pleinement parti de ces nouvelles capacités technologiques. S’il est très avancé sur les données prudentielles, le focus doit être mis sur les autres types de données.”

« Notre métier est d’accompagner nos adhérents et de les maintenir en bonne santé et autonome le plus longtemps possible. Avec Snowflake, nous pourrons créer un langage commun autour de la donnée et continuer à progresser sur l’amélioration de la personnalisation de nos services et prestations à nos adhérents. Par ailleurs, nous bénéficions d’un accompagnement continu de Snowflake, même après la signature du contrat pour optimiser l’utilisation de cette nouvelle capabilité. », conclut Alexandre Knight.